En tant qu’aidant familial, le bien-être de votre proche dépendant est l’une de vos priorités au quotidien. La santé, souvent fragile de ces derniers, peut parfois être touchée par une maladie dont le simple nom peut effrayer : le cancer. Alors qu’il n’est pas possible de garantir une protection à 100%, il est néanmoins prouvé que l'adoption d'un mode de vie plus sain peut jouer un rôle crucial dans la réduction des risques de cancer.
L’activité physique, un allié précieux dans la prévention de certains cancers
L’Institut national du cancer le dit : oui, l’activité physique pratiquée quotidiennement “permet de diminuer le risque de développer certains cancers”, mais aussi de nombreuses autres maladies chroniques. Selon un rapport du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) publié en 2020, environ 3000 nouveaux cas de cancers, sur les 346 000 nouveaux cas recensés durant l'année 2015, seraient directement liés au manque d'activité physique. Les autorités publiques ne le répéteront jamais assez : bouger c’est important pour la santé !
Ceci dit, que faire de plus ? Quelles sont les recommandations préconisées par les experts en santé ? Tout d’abord, il faut pratiquer au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour pour les adultes, et essayer de marcher un peu toutes les 2 heures. Les activités dites sédentaires (comme l’utilisation longue d’un ordinateur, regarder la télévision, la position assise) doivent être limitées.
Mais on le sait, augmenter l’activité physique de son proche dépendant n’est pas une chose aisée, surtout quand les problèmes de santé et de mobilité se font ressentir. C’est pourquoi il est nécessaire d’adapter les activités physiques selon les capacités de la personne que vous aidez, et ce en concertation avec son auxiliaire de vie qui vous accompagne au quotidien. La marche, la natation légère, les étirements, le Qi-gong qui est une gymnastique très douce d’origine chinoise… sont autant de solutions qui peuvent être envisagées pour augmenter l’activité physique de votre proche en situation de dépendance. L'exercice régulier maintient non seulement un poids sain, mais aide aussi à réguler le système hormonal, réduisant ainsi certains risques de cancer. Parlez-en avec le médecin de famille de votre proche aidé, celui-ci sera à même de vous conseiller sur les démarches à suivre et sur le choix de sport le plus adapté pour votre proche dépendant.
Rééquilibrer son alimentation, une étape primordiale
Plus important encore que l’activité physique quotidienne, l’alimentation est un facteur décisif qui a un impact direct dans le développement de certains cancers. À cause de nos modes de vie et de l’industrialisation, “manger vite” a pris les devants sur le “manger sain”, au détriment de la santé de nombreux Français, trop habitués à vouloir gagner du temps avec des plats préparés. Hors, certains choix alimentaires sont judicieux pour renforcer le système immunitaire et diminuer les risques de cancer.
Tout d’abord, il est important d’enrichir l’alimentation de votre proche dépendant avec des fruits, des légumes, des céréales complètes et des protéines maigres (poulet, poisson, œufs…), comme le suggère La Ligue contre le cancer. La viande rouge et la charcuterie ont été classées par le CIRC comme des produits probablement cancérogènes pour l’homme. Il est conseillé d’en limiter la consommation à moins de 500 g par semaine ; sachant qu’un steak pèse en moyenne entre 100 et 150 g. Ajoutons aussi à cela les produits trop sucrés ou bien trop salés, qui même s’ils font plaisir au palais, sont souvent peu recommandés pour l’organisme à trop forte dose. Enfin, l’eau, contrairement à l’alcool, est un allié indispensable qui contribue également à la prévention contre le cancer. Rappelons que l’alcool est le deuxième facteur de risque évitable de cancers en France, responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas selon l’association La Ligue contre le cancer. Ces conseils ne relèvent que du bon sens, mais il est primordial de les mettre en œuvre pour la bonne santé de votre proche aidé, et aussi de la vôtre.
Tabac, stress, sommeil… les autres facteurs à surveiller !
Et ce n’est pas tout, car bien d’autres facteurs peuvent aussi être responsables de l’apparition de cancers. Si votre proche dépendant fume, essayez de le sensibiliser sur les dangers du tabagisme. Trop de personnes pensent que la consommation de tabac augmente seulement le risque de cancer du poumon, mais le tabagisme est aussi associé au cancer de la tête, de l’œsophage, au cancer colorectal, ou même celui du foie et du sein, entre autres.
Soutenez vos proches dans leur lutte contre ces dépendances en les encourageant à chercher de l'aide professionnelle si nécessaire. Aussi, prenez garde au stress chronique et au manque de sommeil, qui peuvent affaiblir le système immunitaire de votre proche dépendant. Pour ce qui est du sommeil, en France, les adultes sont près d'un tiers à dormir moins de 6 heures par nuit, là où les scientifiques estiment qu’une bonne nuit de sommeil doit durer 7 heures. Il a été prouvé que la bonne durée et la bonne qualité de sommeil jouaient un rôle positif dans le pronostic thérapeutique de nombreux cancers et que cela venait renforcer les défenses immunitaires de l'organisme. Surveillez donc le niveau de sommeil de votre proche dépendant, et encouragez-le à s’offrir des moments de détente, de méditation le cas échéant. Pour terminer, n’oublions pas non plus de parler du soleil, qui bien qu’il nous réjouisse, peut aussi, lors d’une exposition directe excessive, augmenter le risque de mélanome. Protéger la peau de la personne dont vous vous occupez, vous ou son auxiliaire de vie, avec des vêtements isolants et des crèmes spécialisées n’est pas un acte à prendre à la légère.
La prévention du cancer demande certes quelques ajustements à son quotidien, mais chaque petit changement compte. En encourageant des modes de vie plus sains, vous allez contribuer à une meilleure santé de vos proches dépendants. La sensibilisation et le soutien émotionnel sont des outils puissants dans la prévention du cancer. Et pour terminer, n’oubliez jamais que plus la maladie est détectée rapidement, plus il est facile de la traiter. Parlez-en avec votre proche aidé et son médecin traitant, afin qu’il réalise des tests de dépistage, pour les différents types de cancers, fréquemment.