Prendre soin d’un proche au quotidien est une mission qui dépasse souvent les simples tâches physiques. Elle s'accompagne d’une "charge mentale" invisible mais bien présente, faite de préoccupations constantes, de planifications, et d’inquiétudes pour l’avenir. La charge mentale, c'est cet état de stress chronique lié à l’accumulation de responsabilités. Elle est souvent sous-estimée par les aidants familiaux, qui s’occupent d’un proche avec tant de dévouement qu'ils oublient de prendre soin d'eux-mêmes.
Comment reconnaître la charge mentale ?
Si vous avez l’impression de ne jamais pouvoir vous détendre, que votre esprit est constamment accaparé par l’organisation des soins, des rendez-vous médicaux, ou simplement par la crainte que quelque chose se passe mal, il est probable que vous soyez touché par cette charge mentale. Des signes comme la fatigue, l’irritabilité, la difficulté à se concentrer, voire un sentiment de culpabilité, sont autant de signaux à ne pas négliger.
L’échelle de Zarit : un outil pour évaluer votre charge mentale
Pour aider les aidants à prendre conscience de cette pression, l’échelle de Zarit a été développée. Il s'agit d’un questionnaire (à trouver facilement sur internet, comme ici par exemple) qui permet d’évaluer le niveau de charge ressenti par l’aidant en fonction de plusieurs critères (fatigue, sentiment d’être débordé, isolement social). Prenez le temps pour y répondre, afin que le résultat soit le plus fidèle possible à votre état d’esprit. Utilisé par des professionnels, cet outil vous permettra de savoir quand il est nécessaire de demander de l’aide.
Que faire une fois conscient de cette charge ?
Une fois que vous réalisez l’ampleur de votre charge mentale, la première étape est d'en parler… à votre entourage, à votre médecin traitant, à un professionnel de la santé mentale. Qu’importe, mais il est crucial de ne pas rester seul face à cette situation. Des solutions existent, comme le répit ou les aides à domicile. Il est important de vous accorder des moments pour vous, afin de préserver votre propre santé et d’être en mesure de continuer à veiller sur votre proche en perte d’autonomie.